28.08.2007

MARS

retour

la longue errance d'un an est bouclée, me revoila sous mon escalier devant le PC de Fabien, avec Minouche qui passe et repasse entre mes jambes, dehors les cigales sont en forme, et la chaleur vibre sur la terrasse. Home sweet home, peu de choses ont vraiment changées, les amis sont toujours là :), toujours ensemble, de nouvelles connections ont vu le jour, notamment entre les amis d'amis qui deviennent amis tout court. Accueil chaleureux et sincère, leur affection retrouvée est comme une pièce du puzzle qui manquait, je n'ai pas manqué de contacts humains là-bas, mais d'un coups je me retrouve plongé dans tout ces visages qui ont accompagnés tant de rêves de nuit ou de rêveries de jour, et qui souvent m'ont soutenus de leur messages ou pensées, c'est comme un bain de "buenas ondas":) Ce week end je repars sur la route jusqu'a Montpellier en train, puis le reste a Vélo pour voir mon père à Millau, puis continuer par les petites routes jusque Gaillac ou m'attendent les grandsparents et toute la petite famille, fratrie et descendants :) Autre lien, celui du sang, que j'ai hate de renouer, indispensable bain dans ces racines humaines, et de beaux sourires et rires à partager!

Fin d'un beau parcours, initiatique surement, d'une boucle, d'un cycle, j'ai maintenant l'impression que l'heure de vérité est là. Que faire sur cette lancée? comment trouver un bel équilibre entre un travail, disons une activité (car travail est un mot qui me donne l'impression d'aliénation), permettant de garder sa place dans le système, de continuer a construire sa vie sur Marseille, avec toutes les joies pures et intenses éprouvées pendant cette année au contact de la nature et dans une complète liberté individuelle ? Exercice périlleux, équation délicate, mais aussi un défi passionnant, si on le regarde comme une nouvelle aventure; Certains navires ont brulés durant cette traversée, et maintenant, tel le harpon de l'inuit qui rentre dans la chair et ne peux en ressortir, je pense que j'ai atteint un point de non retour, la sortie est par le haut, vers la continuation de ce cycle dans un autre cycle, différent mais cohérent...

De l'audace toujours de l'audace!

C'était bon de vous revoir, et j'ai hate de voir vous autres aussi, ceux qui sont restés cachés en vacances ou ailleurs! ;)

sinon, n'effacez pas trop vite l'adresse de ce blog, car je souhaite au moins y rajouter les derniers albums photos de Cuzsco, Macchu Pichu, Lima, Huayhuash et son long trek en solitaire, etc...

24.08.2007

Palavas les Flots

Arrivé hier soir à 7 heures à Sète (pile!), chouette ville, tombeau du grand Georges qui aura d'ailleurs accompagné de ces fredaines qqes moments de vélo; Depuis Béziers je suit le canal du Midi, et maintenant le canal du Rhone a Sète. Balade sympathique, loin des autoroutes et des grandes villes. Petite escale à Palavas Les Flots après un bivouac tranquille entre canal, mer et étang entre Sète et Frontignan.

Ce soir je serais qqe part en Camargue, arrivée sur Marseille Samedi en fin d'après-midi... J'ai décidé de ne pas me presser, de flaner en chemin et de profiter de ces derniers moments d'homme des cavernes, sans aucune décision a prendre que de savoir ou et quoi manger et ou poser sa tente ce soir.

Voila...
prochaine note depuis le 23 boulevard du Vaisseau, ou d'ailleurs vous êtes les bienvenus :)

22.08.2007

Cadaquès

Encore en Espagne :)
je n'arrive pas a passer la frontière! En fait entre pluies diluviennes et rencontres sympathiques je traine un peu en chemin et ralenti le rythme. Avant hier rencontre de 2 sympathiques locos de Londres, Dan y Charly 2 ex-beaux arts en goguette en vélo entre Bilbao et Girona et comme c'était leur dernière nuit en Espagne, et moi aussi (du moins le pensais-je) on a célébré ça dignement a coups de Rioja et Cacique sur une plage tranquille de la costa Brava (si, si il y en a!). Le matin, départ douloureux (surtout au niveau du crane) et re-re-lapluie, du coups après moins d'une heure de vélo je me retrouve sous l'abri d'une station service de campagne avec deux autres cyclistes allemands, Klaus et Barbara, qui me proposent gentiment de venir dormir et diner dans leur petite maison a l'Escala en attendant les éclaircies de demain. J'hésite un peu, mais vu les tonnes d'eau qui tombe sans discontinuer, j'en ai marre d'avoir froid et d'être trempé, donc en avant pour la casita de l'Escala (la bien nommée!) et merci a Klaus et Barbara pour leur généreuse hospitalité, le bon diner et copieux petit déjeuner :)
La je viens de faire un dernier (dernier?) détour par Cadaquès (5 km de descente, puis 5 de montée!), petite impasse sur le cap Creus... Je dois être un peu mazo, vu qu'après la belle descente je dois tout me retaper au retour, mais bon il faut toujours suivre ces impulsions, surtout si elles paraissent absurdes!
Normalement dans 2 ou 3 heures je serais vers PortBou/PortVendres et dans 3 ou 4 jours arrivée sur Mars :) cette étrange planète ou m'attendent quelques chouettes défis et de nouvelles aventures...

19.08.2007

Barcelona

les mollets sont en fusion mais les kilomètres défilent comme les jours du calendrier de cette année trop courte. Je viens de tracer tout le centre de l'Espagne en passant par les petites routes. Arrivée a Barajas samedi 11 aout (aéroport Madrid) avec mon gros carton et mon vieux sac a dos tout troué de partout; je m'installe sur le trottoir sortie du terminal 1 et commence le jeu de mécano, devant les sourires amusés des taximen en attente de client; donc la roue avant ça va ou ? Une fois tous les noeuds au cerveau résolus, tout est bien en place et miracle... ça roule!
En avant pour une première petite journée de 70km jusqu'au village d'Ambite ou m'attendent Néné et Eva dans leur nouvelle demeure.
Première constatation les aéroports (comme les grandes villes) ne sont pas prévus pour qu'on y arrivent en vélo; je re-découvre l'impérialisme du "tout voiture", visiblement piétons ou cyclistes ne prennent pas l'avion sans passer par la case moteur avant. Je galère entre voies rapides, autoponts et tunnels ou les voitures passent a 120km/h... pas glop
Deuxième constatation, il fait chaud... Je me doutais un peu que Madrid en plein mois d'Aout c'était pas frisquet, mais je me disais qu'en Amazonie j'avais eu pire. Bon au final, mieux vaut l'Amazonie; ici la chaleur sèche est implacable, aucune humidité, brume ou voile nuageux ne viennent adoucir le feu du soleil, d'ailleurs je décolle de l'aéroport (façon de parler) pile au bon moment pour m'en rendre compte, vers 14h30. Une fois le rubixcube autoroutier résolu, je passe dans des villages complètement déserts, pas un seul fou pour mettre un morceau d'epiderme dehors sous un tel grill. Ma foi... pas le choix, on va pas attendre la nuit (qui d'ailleurs est super loin en Europe :), du coups je me badigeonne de crème solaire et entreprends les premières montées dégoulinant comme une fontaine, la sueur luttant pour trouver son chemin a travers les pores de la peau bouchés par des tonnes de crème quasi-imperméable.
Troisième constatation, les jours sont plus longs! ça parait con, mais je m'étais habitué aux horaires tropicaux réguliers tout au long de l'année; ici j'ai dans les 3/4 heures de jour en plus, du coups les rendements sont meilleurs et je peux pédaler plus tard, m'arrétant parfois vers 21h, 21h30. Les nuits sont aussi plus courtes et les réveils difficiles, en fait je décolle rarement avant 11 heures, midi. Au final, par jour, je fais plus de kilomètres que prévu, mais comme je fais également plus de kilomètres que prévu (en privilégiant les petites routes), tout s'équilibre.

J'ai galéré comme un fou pour entrer dans Barcelone. Il ne faut pas se fier aux panneaux, ou aux locaux, ils vous orientent tous vers la même chose: l'autoroute :( Je me suis ainsi retrouvé coincé sur une 2 fois 3 voies, aux heures de pointe, avec la bande d'arrêt d'urgence qui disparait complètement, et les voitures qui passaient sans discontinuer a fond les ballons en rasant les glissières de sécurité (début d'un long autopont). Obligé de faire demi tour, et essuyant les klaxons furieux des banlieusards barcelonais trop pressés, marcher précautionneusement a contre courant, moi dans les buissons, le vélo sur la ligne blanche, la glissière au milieu vers la dernière sortie rencontrée. Finalement tout ça va se terminer en pleine nuit sur les rails de la RENFE, a louvoyer entre les rails, traverses et cailloux. Je porte mon vélo au dessus d'une barrière, et ai suivi les voies de chemin de fer pendant 1 ou 2 kms, en me cachant d'éventuels cheminots. Après une bonne demi heure, enfin une lumière au bord des rails, un gardien me confirme que je peux rejoindre une "avenida" au bout du quai. OUF! il est 22h30 mon pneu avant est crevé (moi aussi), mais je suis enfin sorti du cauchemar autoroutier et (une fois le pneu changé) rouler tranquillement jusqu'au centre ville et ses Ramblas...
bon le temps du cyber est fini :(

La en pleine tempète, a 60 km de Barcelone je suis complètement trempé e devrait être en France demain soir!

13.08.2007

Vielle Europe !

todo bien...
je suis en Espagne a Cuenca et file vers Montañejos, Barcelone et la France :)

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