24.07.2007

Bogota blogover

Arrivée il y a quelques jours sur Bogota, je vais passer 2 semaines vers la cote caribéènne colombienne, faire un peu d'escalade et laisser le vélo sur son ratelier; puis prendrais l'avion le 10 Aout pour un retour en vélo de Madrid a Marseille.
Je stoppe donc le blog, les commentaires de "Guillaume a la plage", ou "Guillaume en tongues" n'ayant que peu d'intérêt. Je donnerais des news arrivé en terre espagnole et européènne!
Manque quand même les albums photo de Cuzco, Machu Pichu, Lima, Huaraz/Huayhuash a mettre en ligne...
Plus tard, pour l'instant je suis en vacances :)
A trés bientôt... pour une rentrée de Septembre qui promet d'être ... intéressante !
PS: les emails marchent quand même ;)

15.07.2007

Quito - Equateur

Arrivé ce matin a Quito apres une nuit de bus et m'etre enfin arraché a la douce torpeur mancorienne. J'ai transformé mon vélo en patinette et viré la chaine qui ne sers plus a rien. Ca fait un mélange marrant entre le vélo et le skate, a donner des grands coups de patins sur le bord des trottoirs pour prendre de la vitesse. Ici la monnaie nationale c'est le dollar (l'ancienne monnaie, le Sucre est enterré qqe part sous des dizaines de zéros avant la virgule); du coup on retire des billets verts "in god we trust" sur fond de maison blanche. Pas vu grand chose de l'Equateur ayant voyagé de nuit dans un bus sans escales.

Tenue correcte exigée
Arrivé ce matin a Quito, je voulais aller a la garden party de l'ambassadeur pour la fetnat.
cf le mail de l'ambassadeur:
"Bonjour, L'Ambassadeur de France en Equateur et Madame Didier Lopinot seront heureux
d'accueillir les Français séjournant en Equateur à la réception qu'ils
offriront à la Résidence le samedi 14 juillet de 12h00 à 14h30 (calle
Leonidas Plaza 106 y Patria, Quito). La présentation d'une pièce d'identité
française est obligatoire. Une tenue correcte est exigée."
mais la dernière phrase me laisse perplexe...
Tenue "correcte" ? pour moi, le plus correct que je puisse présenter c'est ma paire de sandales presque neuves achetées en Bolivie, un pantalon de toile bleu
avec des cordelettes en guise de ceinture acheté sur un marché pour 1
euro, et le dernier Tshirt sans trou que j'ai, le tout avec barbe et cheveux en locks :(
ça doit pas rentrer dans leurs standings... Dommage, surtout que, malgré mon apparence pas super "correcte" je pense avoir contribué a porter l'image de la France jusque dans les endroits les plus reculés d'Amérique latine, j'ai meme rencontré une fois un indien, perdu dans la jungle qui ne connaissait pas Zidane! A chaque fois que qq'un me voit avec mon barda sur le vélo, il me demande "¿de donde vienes?" en ce disant, quel est le pays qui génère des tarés de ce type là; "Marsella en Francia"
"Ha! Francia! Zidane !"... en général les gens sont heureux de le savoir et ils me félicitent de mes efforts et de ma témérité en concluant que la France est un chouette pays et Zidane un grand joueur, mais un peu ombrageux.
Flute alors... et moi qui ne peut même pas entrer au pince fesses de Mr et Me L'Ambassadeur :( Tant pis, je les snobbe en retour, leurs petits fours au foie gras, leur champagne et leurs souliers vernis... j'irais manger un Ceviche chez la mamita du coin, voila.

Vélo tout neuf
apres avoir patiné dans Quito de long en large toute la matinée, j'ai enfin retrouvé un magasin distributeur Giant qui avait la petite oreille en métal qui me manquait pour fixer mon dérailleur. Gracias a la gentillesse et la compétence de Juanito, le technique du shop, et au proprio de "bike Shop, Calle Coca" pour sa généreuse ristourne... me revoila sur deux roues motrices.

13.07.2007

Encora Mancora

Chaque jour je me dis que je pars demain...
Aujourd'hui je pars demain, c'est sur ;)

Ce matin, faux départ justifié par la destruction complète du dérailleur. Fini le beau Shimano, dans un sac en plastique... Du coup j'ai viré la chaine, et je file en bus sur Quito - Equateur demain pour trouver le bon réparateur et la bonne pièce. Le vélo est bien KO... on verra comment réparer ça :(

Il faut dire que Mancora est dure a quitter. Je savoure pleinement la douceur retrouvée d'une température estivale. La mer est calme et il n'y a quasiment pas de vagues (au grand dam des surfers), même l'eau du Pacifique est chaude ici, je défends quotidiennement les couleurs de la France dans d'innombrables parties de beach foot et dévore Ceviche sur Ceviche (plat local a base de poisson cru mariné dans du citron). Mais bon, c'est sur je pars demain :)

10.07.2007

Mancora

Ouf enfin en été :)
je ressors enfin mes tongues, mes tshirts et le maillot de bain. Arrivé cet aprem a Mancora, spot de surfers du coin, a une centaine de kms au sud de la frontière équatorienne. Premier petit beachfoot avec les locaux, on a refait Pérou / Argentine (avec un français dans l'équipe péruvienne;).
Pas de vagues aujourd'hui, mer calme, mais enfin une température pas trop polaire, d'ailleurs il n'y a ni pingouins, ni phoques ou otaries!
Je squatte un petit bungalow d'un ensemble en construction sur la plage, avec le bruit des vagues comme berceuse...
Bref, l'impression d'être en vacances!

En ligne deux nouveaux albums photos;
depuis LaPaz a Copacabana
+
Copacabana

ça date déja, mais bon...

07.07.2007

Huayhuash !

De retour de ce trek hallucinant...
Quelques reflexions par thème sur ces 7 jours passés entre ciel bleu ou étoilé, glaciers, vertes prairies et lagunes émeraude ou turquoise.

Ranking Numéro Deuze
Alors voila... le trek de Huayhuash (je galère toujours autant pour écrire ce sacré mot Quechua!), est ce que ça vaut cette fameuse deuxième position comme Trek le plus beau du monde après l'Anapurna...? Cette question me rappelle la question que pas mal de gens me posent sur mon voyage: "c'est quoi le plus bel endroit que t'as visité?"... La réponse est en fait évidente pour moi: je ne sais pas! Certains endroits dégagent une telle force, une telle émotion, que c'est comme rencontrer une personne, avec son caractère, ses défauts et ses qualités; impossible de comparer! C'est comme les gens qu'on apprécie vraiment, il n'y a pas de hiérarchie, on les aime, voila tout, pas plus ou moins, juste différemment en fonction de leur personnalité, de la relation que l'on tisse... Des choux et des carottes quoi!
Donc voila, Huayhuash (je vais finir par faire du copier/coller) fera partie des endroits les plus beaux que j'ai vu dans ce voyage... Une rencontre forte, des paysages intenses, et (comme dirait Elie depuis son Pakistan a vélo;) un trek "contemplatif", seul avec ces montagnes, mes rêves, ma tente, mon duvet, mes pates au thon et mon cerveau cogitateur...

El condor pasa
Une petite anecdote sur ce trek... Alors que je marchais entre 4.500 et 5.000m, en solitaire depuis un bon nombre d'heures (malgré le fait que ce trek soit trés touristique, on peux sortir des sentiers battus et ne rencontrer personne, a part qqes vaches, lamas ou moutons pendant un ou plusieurs jours), je venais de passer un col impressionant et était dans un large vallée d'altitude, me dirigeant vers un autre col sans aucune âme qui vive a perte de vue. D'un coup je sens une ombre passer sur moi, et instinctivement je rentre la tête dans les épaules, tel le lapin surpris hors du terrier. Le soleil a été voilé pendant moins d'une seconde, mais cela se ressent trés nettement (d'ailleurs le soir quand il se couche, ou quand un nuage passe devant la température chutte brutalement d'un palier). Je lève les yeux sur un ciel impeccablement bleu (comme a Marseille un jour de Mistral !), rien... Le soleil qui plombe, le ciel bleu et pas un nuage, pas un avion. Je me demande si j'ai révé, c´était peut être juste un frisson... Puis près du soleil et semblant monter a 10.000M au dessus du plus haut sommet (6.700 m Yerupaja) une petite signature noire avec un cou blanc, un point noir minuscule dans le grand bleu. La haut, tout la haut, un condor géant venait de me faire un clin d'oeil de son ombre, comme si il venait de me toucher du bout de son aile :)

évitons les coups de boule!
Autre anecdote qui aurait pu mal tourner (mais ma bonne étoile veille!). La nuit n'allait pas tarder a tomber (en montagne l'expression "tomber" corresponds bien a l'impression que cela donne, surtout niveau températures!), j'avais laissé le sac a dos par terre et cherchais un ruisseau pas trop contaminé par les vaches locales (que l'on trouve parfois en train de brouter tranquille juste sous le nez des glaciers) pour poser un bivouac tranquille. Pas mal fatigué, je n'avais plus le pas trop assuré, et en traversant dans la pénombre de ce début de crépuscule un de ces ruiseaux pierre par pierre, je glisse et fonce tête en avant sur un bon gros rocher anguleux pas vraiment doué pour amortir les chocs (un peu plus dur que le plexus d'un Materazzi); j'ai cru mourrir, tout est devenu trouble, je me suis retrouvé sur le dos, a chougner, crier ma rage et ma douleur a la vallée déserte, les jambes dans la boue, du sang qui dégoulinait sur le visage... pas glop, surtout avec la nuit qui tombe et pas d'autre possibilité d'évacuation que les mules locales. Au bout de quelques minutes, j'ai repris mes esprits, ai vérifié le fonctionnement du cerveau (ça va il marche aussi mal qu'avant;), pas de saignements de nez, a priori pas de traumatismes, je me lave rapidement le visage a l'eau glaciale, prends une photo de controle pour voir l'étendue des dégats sur l'écran de l'appareil. Je touche le front la ou ça saigne, ça fait "cronch" comme de la pate feuilletée. Mmmh mieux vaut ne pas trop appuyer... Je finis par trouver mon petit mirroir de poche, ça a l'air d'aller vu de l'extérieur, mériterait peut être un point, mais je n'ai pas l'âme d'un rambo chirurgien; une compresse stérile et un bandeau autour de la tête et en avant pour monter la tente et préparer le bivouac vaille que vaille... Je n'en reviens pas de m'en tirer a si bon compte, le choc a été super violent, vive la nature et ce crâne si solide!
La nuit a été trés mauvaise et froide, mais le soleil reviens enfin (meilleur ami du trekker en haute montagne:), et tout va mieux... une autre épreuve de passée, je retrouve un grand sourire sur ma gueule de boxeur (une des paupières est a moitié fermée) et en avant pour une belle journée, j'y regarde a deux fois maintenant pour traverser les rivières!

Voila, plein d'autres choses a conter... Notamment la malédiction du sac a dos trop lourd (25, 30kg?) qui dès le premier jour et le premier col, laissera mes épaules sciées, les hanches tuméfiées et le dos en bouillie (mais on s'y fait, le corps est solide!), ou encore la beauté des lagunes vertes ou bleues qui ressemblent parfois a de gigantesques mirroirs creusant encore l'impression de relief en aggrandissant l'espace de leur reflet argenté, ou encore les rencontres humaines sur ces hauts plateaux d'un Domingo de 70 ans ou d'un Aubert de 72ans qui semblent trotter comme des cabris dans ces pentes verticales, ou encore... ou encore...

tant de choses a conter, mais internet ça suffit. Il fait nuit maintenant sur Huaraz, et demain je ré-enfourche mon vélo, direction l'océan pacifique (de nouveau) pour entamer ma remontée vers l'Equateur...

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