29.05.2007

Départ vers Cuzco

Fin de l'escale a Puno.
Visite aujourd'hui des iles flottantes habitées par les Uros; étranges ilots artificiels, assemblages de roseaux ou vivent de 5 a 10 familles dans des huttes en attendant les touristes.
Demain on reprends les vélos pour environ 400 kms jusque Cuzco, ancienne capitale de l'empire Inca, prochaine grosse étape (dans 4 ou 5 jours selon notre humeur et/ou le vent).

En ligne, 4 nouveaux albums photos qui datent de fin Avril:
La traversée des Andes
Valparaiso
Chili cote pacifique I et II

Prochains albums sur la traversée du Sud Lipez et du Salar plus tard...

28.05.2007

WALIKÉ !!!

Waliké, Walisuma !
"Tout est bien" en Aymara
Arrivé ce soir a Puno au Pérou; depuis que nous avons quitté La Paz nous avons notre ration quotidienne de sourires et d'encouragements. Les gens qui vivent autour de ce fleuve, que ce soit en Bolivie ou au Pérou nous accueillent partout avec beaucoup de chaleur et de grands sourires.

Après la visite express de la Isla del Sol, et une dernière soirée "Blackout" trés buena onda a Copacabana (panne de courant qui a durée toute la nuit), retour sur la route et traversée de la frontière Péruvienne. Encore un nouveau pays! même si pour l'instant, on ne vois pas trop la différence, les habitants d'un coté ou de l'autre venant du même groupe ethnique, parlent la même langue (l'Aymara) et s'habillent pareil.

PS: internet au Pérou fonctionne un peu plus vite; du coups enfin un nouvel album photos qui date du 15 avril...
le reste a suivre bientôt.

24.05.2007

Copacabana (Titicaca)

Arrivée a la mi-journée a Copacabana (la bolivienne!) apres 3 jours et 2 bivouacs, a serpenter autour du lac Titicaca. Depuis La Paz toutes les routes étaient bloquées par des routiers ou des bus en colère contre une augmentation des couts d'assurance; Conclusion: aucun trafic de véhicules a moteur! le malheur des uns faisant (malheureusement) bien souvent le bonheur des autres, nous avons pu rouler pendant 3 jours avec la route pour nous seuls! la plus grande piste cyclable jamais parcourue depuis le début :)
Le lac Titicaca n'a pas seulement un nom a faire rire les enfants, il est aussi a la hauteur de son statut de lac sacré des Incas. Entouré d'une ceinture de sommets enneigés souvent a plus de 6000M, ses eaux sont cristalines, et la route traverse des flancs de montagnes re-dessinés en innombrables terrasses cerclées de murets en pierre travaillées depuis des lustres par des centaines de générations d'indiens Aymara. On a souvent l'impression de pédaler a coté d'une mer plus que d'un lac, l'horizon se perdant souvent au loin sur la ligne bleu du lac.
Même si on a du passer un col a 4300M, et qu'il faut encore une fois lutter régulièrement contre un fort vent de face, les températures se sont enfin bien adouçies; et le baromètre ne descends plus que rarement en dessous de zéro! De plus la route est goudronnée et la beauté des paysages fait oublier tous les petits soucis du voyage.

Bref, ça roule !

Demain petite visite vers Isla del Sol y Luna puis direction le Pérou dont la frontière n'est qu'a quelques kilomètres...

22.05.2007

La Paz

4 jours passés dans cette ville pas comme les autres... La ville se situe entre 3500 et 4000M et semble avoir été construite dans un canyon plus que dans une vallée. Des rues pavées qui montent ou descendent en pente raide, des marchés a tous les coins, et toute la diversité culturelle de la Bolivie concentrée.
Je viens de rencontrer un autre français qui fait le tour du monde en vélo, on sors de La Paz ce matin, direction Copacabana, le lac Titicaca et ses îles flotantes.

Donc, en route avec Mister Christophe de Troyes on va voir ce que donne la route en binome!
son site web: http://fr.360.yahoo.com/chrislux83
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17.05.2007

Uyuni

Je m' attendais au pire... et je n'ai pas été déçu!
j´en ai bavé grave. La montée du Licancabur était en fait qu'une petite douceur, et la traversée du salar blanc la cerise sur le gateau, mais la traversée du Sud Lipez en solo est un sacré gros plat de résistance a faire grincer les dents. En fait pendant 5 jours on ne descends pas en dessous de 4200M, avec des passages en vélo a 4900M. Le vent (encore une fois) est violent et on le prends dans le nez, si possible dans les pires moments, la route, ou plutot les chemins vaguement marqués sont a la limite du roulable, obligeant souvent a descendre de vélo pour pousser sa brouette de whatdouze mille kilos dans des ornières de sable ou sur des centaines de mètres de tole ondulée (calaminas en espagnol), l'altitude complique tout, et régulièrement il faut s'arreter essayer de respirer a fond pour calmer le palpitant qui s' agite comme un poisson hors du bocal. Le souffle est court, le nez est bouché, et saigne souvent, les paupières enflées, et chaque mouvement un peu brusque épuise complètement le corps. Le soir c' est la course contre la montre, a partir de 18h15, le soleil se cache et la température tombe en flêche, comme si un dément venait de tourner le thermostat a fond vers le bleu. Si on est un peu en retard, c'est trop tard pour cuisiner ou faire quoique ce soit, les doigts restent collés sur la gamelle, et si on essuye pas tout de suite la casserole l'eau gèle instantanément... Bref le soir venu c'est tous aux abris, je porte tout les trucs possible en tissus sur moi (jusqu'a 10 couches!) et m'engouffre dans le duvet pour une hibernation de 12 a 13 heures, en attendant que les premiers rayons du soleil viennent faire remonter le thermomètre. Le matin, je retrouve tous les trucs avec du liquide transformés en blocs de glace, et doit garder une bouteille d'eau bien au chaud si je veux pouvoir boire quelque chose.
Bon mais mis a part ça, la récompense est largement proportionnelle aux efforts fournis. Ce haut plateau du Lipez est un endroit unique, entouré de volcans majestueux, de geysers et de lagunes rouges, vertes ou blanches ou des sources d'eau chaudes viennent dégeler la surface, pour permettre aux flamands roses et autres palmipèdes de se régaler, chaque colline fait facilement plus de 5000M et les levers et couchers de soleil sont toujours aussi beaux.
Derrière tout ça, le salar d'Uyuni est la perle du parcours avec des heures hallucinantes a pédaler dans le grand blanc, sans plus aucun repère visuel pour savoir si on avance ou on recule, au loin les volcans paraissent immobiles, et malgré les tours de roue on a l'impression de ne jamais s'en approcher. C'est little Nemo a Slumberland! un pays magique ou le sel remplace la neige, un océan sans eau, on on accoste a une ile en vélo, ou on embarque d'un port et par une digue en pédalant, ou on roule pendant des heures en guettant l'apparition d'une terre au loin. Ou la nuit le sol de sel pur se confond si bien avec le ciel qu'on a l'impression d'être suspendu dans le vide, ou les mirages font flotter au loin des bandes de terres, comme d'immenses vaisseaux en suspension au dessus de l'horizon... Ou il suffit de se pencher pour saler ses pates !
C'est beau, c'est grand, c'est blanc :)

Maintenant je viens d'arriver a Uyuni, première douche chaude! je commence a ressembler a un vrai rastaman avec toutes mes dread locks, impossibles a déméler. Un peu de repos avant de monter vers La Paz, puis de passer au Pérou vers le lac Titicaca, Cuzco et Huarash et sa cordillère blanche. Il me reste trois mois théorique de voyage (fin Aout fin de l'année sabbatique), et je ne sais pas du tout ce que je vais faire de ces trois mois (retour en voilier? trek au Pakistan? Equateur/Colombie en vélo? ... ) et sans parler de ce que je vais faire après ce retour ! ;)

En tout cas je pense bien a vous tous...
PS: les photos commencent a vraiment être en retard par rapport au texte... mais bon trop lent internet en Bolivie pour espérer envoyer.

05.05.2007

L'école buissonière

Chaque aube est une lesson qui commence,
chaque rencontre un livre qui s' ouvre,
chaque désert, chaque océan traversés une grande plage banche,
la nuit étoilée est un tableau noir et chaque crespuscule un point virgule;
vive l'école buissonière :)
on y apprends plein de trucs!

Bon demain je quitte San Pedro de Atacama (2400M) ou je viens de passer 3 jours et 2 nuits. C'est un village au milieu du désert qui vit essentiellement du tourisme. Je suis un peu inquiet de la prochaine étape d'une dizaine de jours qui s' ouvre devant moi...
Pour commencer une petite montée qui m' amène a 4480M vers la laguna verde, puis une montée en solitaire (a pied cette fois) vers le sommet du Licancabur, 5971M, pyramide parfaite et envoutante qui semble construite par je ne sais quel dieu pour je ne sais quel culte. Ensuite je trace dans le Sud Lipez, a une altitude entre 4 et 4500M, pendant 3 ou 4 jours jusqu'a l' entrée du fameux Salar de Uyuni. La plus grande étendue de sel du monde; que je compte traverser d'Ouest en Est pendant 2 jours de vélo dans le grand blanc. Les températures promettent d'être froides (-10? -20?), et les aubes difficiles. Mais la récompense sera, sans doute, encore une fois a la hauteur de l'effort. Je devrais rejoindre Uyuni dans une dizaine de jours. Je suis chargé a bloc avec 10 jours de nourriture et jusqu'a 14 litres d'eau. J´espère que le vélo tiendra! Je crains aussi le mal de l'altitude... Seul truc qui ne dépends ni de ma volonté ni des mollets.

Je reviendrai a la civilisation vers le 15 Mai... la France aura un (une?) nouveau(velle?) président(e), mais ici ça ne se ressent pas trop. Profitez bien du printemps qui s' installe bande de petits veinards ;) !!!

02.05.2007

Antofagasta

Ouf! après 250 km de pierraille, de sable, de caillasse, de ripiot quel délice que de retrouver le bruit du caoutchouc sur le goudron; RRRRRR comme rouler sur du caramel! le pétrole a aussi du bon, mouais...

Escale a Antofagasta, et départ ce jour par bus pour San Pedro de Atacama. On s' enbourgeoise! mais bon le désert entre ici et la bas n' a pas d' interet est c' est une "route a camions"; donc en avant pour Turbus.

01.05.2007

La mer est toujours aussi belle...

et le désert aussi! Comme aurait dit un ami mexicain qui n´aime pas trop la mer, "va voir le désert tu ne le regretteras pas" ;)

Le désert d´Atacama. Considéré comme la zone la plus aride de la planete, (en une année on verra autant d´eau tomber du ciel que de larmes versées par Bush pour l´exécution de son dictateur préféré), ici la roche apparait a nu, sans végétation ni érosion, laissant apparaitre toute sa palette de couleurs, ses veines et ses couches, comme une coupe au laser. Meme quand le ciel est recouvert de nuages, ceux ci restent bien en haut, et aucune goutte n´en sors jamais.

Apres m´etre difficilement arraché au confort Norteño, je ne regrette pas (une fois de plus) de m´etre bougé les fesses. On ne repetera jamais assez les vertus de la "Kickyourasstherapy"! De nouveau j´ai retrouvé l´ivresse des kms parcourus dans des paysages incroyables. Passant d´immenses plages désertes au sable blanc, a d´impressionantes falaises aux couleurs changeantes plongeant dans la mer. Un premier bivouac monté a une distance respectueuse du bord de l´eau (les énormes rouleaux de cet océan n´ayant rien de "Pacifique"), m´ont fait penser au petit Terremoto du Dimanche passé, a Valpo. En effet on s´est fait réveillés en pleine nuit par une vibration sourde et puissante, (comme la sensation d´avoir le métro qui passe sous ton lit). Un petit tremblement de terre venait de secouer Valparaiso. Dans la meme nuit, plus au Sud, des vagues géantes avaient emportées une dizaine de personnes. Du coups, une semaine apres, petite angoisse au milieu de la nuit en entendant l´océan gronder a coté, amplifiée par le souvenir gravé d´un autre tsunami, et si...
Bon, évidemment au final il n´y a pas eu de problemes... Mais j´ai maintenant tendance a mettre ma tente un peu plus en hauteur pres de l´ocean, on ne sais jamais!

Escale technique a Taltal (d´ou j´écris cette note), le plein d´eau et d´avoine est fait :) Me reste entre 200 et 300 km d´une route en terre longeant en partie la mer avant d´arriver dans la prochaine agglomération (Antofagasta). Bon, ok niveau Kms je ne suis pas super précis (surtout en bus ;), mais bon qu´importe, je n´ai pas (encore...) d´avion a prendre !

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