24.12.2006

Le père Noël de Mérida

Home sweet home
Après un trajet épique en bus local de Caracas a Merida (un voisin qui me versait sangria sur sangria et l'arriere du bus transformé en piste de danse pendant la majorité de la nuit), me voila dans la maison d'Ewaldo, sur les hauteurs de Merida, sorte de Chamonix a la sauce vénezuelienne. Je me sentais géné de débarquer chez ces gens juste pendant les fêtes de Noël, surtout que je n'avais vu Ewaldo qu'une seule fois, lors d'une soirée a Madrid. De plus au Venezuela Noël (comme dans tous les pays catholiques) c'est quelque chose, un vrai rassemblement familial, mais bon... rien a faire; je suis leur invité, et ils me reçoivent comme si j'étais un cousin d'Europe venu leur rendre visite. Je me régale des plats de Noël selon la coutume locale (les Hallacas, sorte de beignet à base de farine de maïs, d’olives, de viande de porc, de poulet et de boeuf à la vapeur, le tout enveloppé dans des feuilles de banane), le ponche est préparé en quantités industrielles (un punch a base de Rhum, de flan vanille, de crème et je ne sais quoi d'autres, délicieux!) et l'ambiance est joyeuse, animée, chaleureuse, latine quoi :)

ESCALADE !
Aujourd'hui premier contact avec la roche locale! petites voies d'entrainement pour reprendre contact avec Monsieur le caillou. Après demain (demain étant décrété jour de récup post-Noël) commencent les choses sérieuses... on dois monter près du pic Bolivar et se faire 3 jours de bivouac et d'escalade entre 4000 et 5000 Mètres :) Ewaldo est motivé, j'espére seulement ne pas être trop victime du mal de l'altitude, vu que niveau acclimatation, le téléphérique de Merida c'est pas top.
"cf: El Teleférico de Mérida es un Sistema de cuatro Teleféricos en serie, que facilita un desplazamiento de 12.5 km para superar el desnivel existente entre la ciudad de Mérida (1640 m) y Pico Espejo (4765 m) y ser considerado el Teleférico turístico de montaña más alto y largo del mundo."
Ou autrement dit, on pars de 1600M et on débarque en haut du Mont Blanc en moins d'une heure... Je ne sais pas comment mon organisme suivra, m'enfin on verra sur place.

Petit message de Noël, ici, dans cette atmosphère familiale imprévue, je ressens plus que jamais l'importance de savoir faire taire ses doutes et ses angoisses pour toujours aller de l'avant. Aide toi le ciel t'aideras; c'est plus que jamais vrai. Ma bonne étoile brille bien fort sur ce voyage, et je l'en remercie :)

FELIZ NAVIDAD A TODAS Y TODOS !!!

22.12.2006

CARACAS...

Pfuuu...
par ou commencer?
Bon je vais faire ça par ordre chronologique ça sera plus simple

Bye bye ZAO
après des heures de stop pour rejoindre Thomas au mouillage de Saint Anne, petit resto tranquille et bien arrosé; puis alors qu'on en étais au je ne sais combientieme Rhum sur le pont de Zao en train de parler de sujets hautement philosophiques; on vois et entends un feu d'artifice au clubmed suivi dún concert live. On débarque discrètement en annexe près du chapiteau et on débarque dans une fête "blanche" organisée par the Mars compagny pour ses cadres méritants, tout le monde habillé chicos en blanc des pieds a la tète, et nous qui débarquons hirsutes, pas rasés ni lavés, duement pré-torchés au Rhum, pieds nus et en short et avec nos deux magnifiques Tshirts de couleur sombres! Open bar et concert privé... Heureusement l'annexe connaissait le chemin du retour.

Hello Caracas!
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Après un réveil trés trés difficile me voila dans l'aéroport de FortDeFrance, pas débourré de la veille en train de courrir pour prendre ce machin d'avion. Petite note a ceux (comme Ju et Nolig) qui veulent prendre un aller simple et ne pas avoir a payer un Aller et retour: Ne pas croire les compagnies aériennes; j'ai réussi sans problemes a prendre un aller simple pour Caracas et une fois sur place les douaniers n'ont jamais demandé a voir de billet retour. Jái acheté le billet par téléphone, et a la question vous revenez comment, j'ai juste répondu, j'ai un vol reservé avec Iberia...
Dans la queue pour l'avion je rencontre une française de Guyane (Nadia) qui pars rejoindre son copain pour 15 jours de vacances et treks au Venez, on se reverra peut être vers Merida. Rencontre également d'un franco-brésilien, Marcos, qui va m'aider dans les 2 jours qui viennent, et qui habite a Manaus! prochaine destination plus ou moins prévue de mon périple... todo bon!
Après 2 bonnes heures passées dans le bus embouteillé dans les routes de montagne qui entoure Caracas, nous voila dans le chaudron! Premier contact émouvant et fort avec l'Amérique latine... Ça grouille de partout, ça crie, ça parle, ça télephone, ça klaxonne. Une des premières chose qui me frappe c'est la diversité des couleurs de peau et des types; Je ne sais pas comment définir le Venezuelien, il y en a de tous les genres, du blond au typé indien, en passant par le noir, le blanc, le bridé, c'est une assemblée de l'ONU...
On trace (Marcos et moi) direction le centre Sabana Grande pour poser nos sacs dans un hotel de passe du coin, mais a priori sur et pas trop cher...

La glotte pas glop...
Marcos pars rejoindre une amie, et vers 20heures je décide d'aller me balader dans la rue pietonne bourdonnante de gens qui passe sous l'hotel. Je prends le minimum avec moi, ni papiers d'identité ni caméra... Dans cette rue piétonne il y a des centaines de petites échoppes ou on peut trouver CDs, DVDs, lunettes, hotdogs, Tshirts, bijoux etc... bref le typique marché ou on trouve toutes les marques, tous les films et musiques mais, pas dans l'emballage d'origine. A à peine 50/100 mètres de l'hotel, ils me sont tombés dessus. La rue n'étais ni déserte, ni sombre, et je marchais tranquillement, naïve oie blanche faisant des sourires à tout le monde en finissant de cuver cette maudite cuite de la veille. En fait ça a été très rapide, d'abord j'ai senti un bras qui me serrait la gorge, en appuyant trés fort sur la glotte; mon cerveau n'est pas cablé "agression" et la première réflexion qui me viens à l'esprit et que quelqu'un qui me connais me fait une blague du style "devine qui est là?", si ça se trouve je devais même encore avoir le sourire béat de celui qui attends sa surprise accroché au visage. Finalement cet "ami" inconnu commençait a serrer un peu fort, et je me suis senti glisser vers le sol, alors que a gauche et a droite deux autres présences commençait a me dépouiller dans les règles de l'art en commenceant par les poches. La j'ai sombré, j'ai un vague souvenir de trois formes floues au dessus de moi, puis plus rien... Aucun visage, pas un mot échangé, l'opération a du durer moins de trois secondes... Moi en attendant je flottais mollement dans les limbes de l'inconscience, je ne sais pas du tout combien de temps je suis resté comme ça allongé sur le trottoir, mais je me rappelle d'un immense sentiment de repos et de bien-être; comme si enfin après tout ce stress et cette quasi nuit blanche de la veille je pouvais enfin me reposer, enfin fermer ces paupières de plomb. Comme d'ab les réveils sont toujours un peu plus durs que les couchers :) A un moment dans mon cerveau débranché, se glisse la pensée que je suis a Caracas, sur un trottoir et qu'on viens de me dépouiller. Je finis par me relever laborieusement. Autour de moi plein de gens, le visage fermé et qui évitent mon regard; je n'existe pas, je suis transparent; ce n'est même pas la peine de leur demander si ils ont vu quelque chose, vu qu'ils ne me voient pas, là accroupi et groggy sur le sol. Un bref regard autour de moi, je récupère mon joli porte clefs de Bali que j'aime bien et que je garde avec moi comme joujou/grigri qui traine par terre. Et c'est tout, plus de sac (mon sac en toile de Thaïlande, snif snif... aucune valeur marchande mais trés pratique), mon guide du Venez, et un petit livre sur la spiritualité en français aussi (je me demande ce qu'ils vont en faire?); ma Zipka, la montre a 2 balles de Décath, quelques Bolivars et c'est tout... Pour eux maigre moisson et pour moi une vraie leçon.

Changement d'hotel et de quartier
le lendemain et aprés une mauvaise nuit (l'hotel est louche et la sécurité une option); je décide de quitter le quartier, et je me retrouve dans cette fameuse rue si animée avec mon gros sac à dos tout neuf rempli de belles choses, au milieu d'une foule de regards intéressés; Visiblement ils en voient pas beaucoup des touristes dans ce quartier, avec mon sac, mon tshirt rouge et ma barbe de 10 jours je devais ressembler a un bon vieux père Noël venu directemment d'Europe avec sa grande hotte pleine de cadeaux pour les jeunes truands caraqueños ! Ma glotte me fait encore mal, et j'ai assez fait de redistribution la veille, donc je change d'air.
Je trouve un hotel nickel dans le barrio Altamira et souffle un peu.

Bonne nouvelle, Ewaldo de Merida me confirme son invitation! et me propose de passer les fêtes avec lui.
Je serais donc en famille a Noël :) dans un petit bled de montagne au dessus de Merida...

Maintenant la mission est de se rentre dans la station centrale des bus et de jouer des coudes sans se faire voler son sac pour en prendre un vers Merida.

Joyeux Noël à tous!
Au fait, mème si je raconte les choses avec un peu de détails litéraires, il n'y a pas de quoi s'inquiéter; j'ai le moral au beau fixe et la motivation au max :)

Tsho
G

19.12.2006

Bye bye Gwada...

Dernier matin quez les Jack' à profiter de leur chouette maison (et de leur frigo, et de leur ordinateur, et de leur machine à laver, et de leur vélo, et de leur chambre d'amis, et surtout de leur compagnie! ;) ) avant de plier bagages pour chopper le Air Antilles Express de 13h00, direction Fort De France.
Ce soir dernière nuit sur Zao, et demain embarquement sur un vieux coucou de "Avior" direction Caracas sans escales...
Je n'ai pas de contact à Caracas, ni d'adresse, mais trouverait bien quelque chose d'ici là. En tout cas le voyage prends une autre dimension, j'ai l'impression de me jeter enfin (déjà...) à l'eau en débarquant seul sur le continent (et en plus a Caracas !), sans vraiment savoir ou je vais ni ce que je vais faire.

D'ailleurs j'en profite pour lancer un appel au blog! Si quelqu'un connais du monde sur le Vénezuela, je suis preneur d'un contact sur place, histoire de partir avec un point fixe... Appel à candidatures ;)

J'ai reçu un un mail retour d'un ami d'ami (Ewaldo ami de Néné) qui vit actuellement sur Merida (Est du Venez, vers la Colombie), et me dirigerait donc vers là-bas.

A vous lire...

PS: un nouvel album en ligne! entre tinik et Gwada, 10 jours paisibles et bien entouré! aux Antilles françaises
G

18.12.2006

Nouveaux plans...

Vu le peu de succès (c peu de le dire) de mes démarches pour trouver un voilier, voici le nouveau programme des jours qui viennent.
Mardi matin Avion (Air Antilles Express) de Pointe à Pitre pour la Martinique; dernière nuit sur Zao pour faire un dernier coucou à Thomas; mercredi matin avion Fort de France - Caracas (compagnie "Avior", mais je ne suis pas encore sur que ça marche...).
Puis à Caracas: totale improvisation...
l'idée étant de rejoindre Merida, ou j'ai peut être un contact pour grimper et rester un peu

En route pour de nouvelles aventures...
G

16.12.2006

et la transat alors?

Et oui, qu'est ce qui c'est passé dans cette transat ?
L'impression est d'avoir été hors du temps. La vie a bord était bien rythmée par les prises de quarts et chaque journée/nuit s'écoulait plus ou moins de la même façon... Chaque jour le soleil se levait 20 mn plus tôt que la veille, mais les quarts restants fixes, le quart de nuit du début de transat se transformait petit à petit en quart de jour en s'approchant des Antilles. En gros le programme d'une journéee typique: Lever et prise de quart, Petit déjeuner, pompes et abdos pour entretenir les muscles, douche de pont, mise des lignes à l'eau, préparation du repas, vaisselle, lecture, sieste, quart, récup des lignes de traine, repas du soir, dodo, quart, re-lever. La sensation partagée était que les journées étaient trop courtes! Chacun ayant 3 quarts de 2 heurs à faire par jour.
Le bagne quoi :)
En fait après les 4/5 premiers jours, le corps se cale et cela devient dur de savoir si on est parti depuis 5, 10 ou 15 jours. Les rêves prennent plus d'importance, télévision des songes, j'essayais de les noter chaque matin, et c'était marrant de voir tel ou tel ami payer sa visite dans un rêve.
On a pas eu de tempête, ni de monstres marins, juste quelques grains un peu violents sur la dernière semaine.
Les vents étaient assez réguliers et bien orientés, l'autoroute des vacances! Les alizés Ouest, un rêve de voilier avec (record!) une période continue de 7 jours et nuits sous foc-ballon (le spinnaker de Zao). On n'a pas allumé le moteur une seule fois.
Les quarts de nuit étaient tranquilles, avec une température douce, les vents arrière qui poussent Zao sur la longue houle du large et le sillage illuminé par le feu d'artifice sous-marin du plancton lumineux.
Il se passe toujours quelque chose sur Zao: visite de dauphins, de globicéphales, d'oiseaux du large (Puffins, Phaétons a longue queue, fous...), lever et coucher de lune et de soleil, arrivée d'un grain, d'un nuage, d'une autre voile sur l'horizon... On ne s'ennuie pas.
Période de vie en commun avec Julien, Nolig et Thomas, d'apéros, de repas, de discussions, de rires et de tensions (des tensions? ou ça les tensions ? heu... ben non en fait). Je pense que l'équipage s'est bien trouvé, et au final on termine cette transat bons amis et avec la sincère volonté de se retrouver plus tard dans ce voyage ou en France (n'est ce pas vous autres ;) ?)

Une période tranquille, loin des soucis et du stress de la vie terrestre, finalement c'est court 17 jours!


Photos a suivre

Coincé au paradis

Quelle est la différence entre une île et une impasse?
ben, il n'y en a pas beaucoup, la seule façon d'en sortir c'est en arrière ou par les airs...
Je passe mes journées à faire du lèche-ponton avec mes petites affichettes en les laissant sur les bateaux, un peu comme les sourds muets avec leur porte clefs, et avec autant de succès!
Je viens de faire le tour des cargos, et "trop de sécurité tue la liberté"; depuis quelques années les états ont resseré la vis, et les compagnies maritimes ne prennent plus le risque d'embarquer des passagers, trop compliqué, trop de risques administratifs/douaniers; si il y a un problème avec les autorités locales c'est le bateau qui paye; du coup dans le doute ils s'abstiennent.
Quand aux avions, ça coute moins cher d'aller de Fort de France à Paris, que de FdeF à Caracas.
M'enfin au moins l'attente est loin d'être désagréable; l'hospitalité Jacquienne est impec, et je viens de prendre mes premiers cours de surf avec le local de Gwadeloupe!

to be continued...

11.12.2006

Pas le temps de dire ouf

Finalement, on va pas s'éterniser en Martinique, qui est certes bien sympathique, mais qui plombe bien le budget et qui ne correspond pas vraiment a ce que je recherche dans ce voyage. Du coup je suis dans les galères logistiques avec un objectif principal: trouver un bateau vers le Sud des Antilles.
Je monte demain vers la Guadeloupe squatter la Jack family (Vincent, prépare le punch coco j'arrive...), et vais le faire avec un des coucous de Air Antilles Express; J'enrage de reprendre l'avion, ce n'était pas trop le plan au départ mais primo: y'a pas de navettes bateau avant plusieurs jours et deuxio c'est le même prix que le bateau! et surtout je vois pas d'embarquement miracle sur le voilier qui va bien et qui remonte en Guadeloupe pointer son nez, avant des lustres... Conclusion, en avant pour un petit tour au dessus des îles de Fort de France à Pointe à Pitre!

Le truc embettant avec les îles c'est que l'on se retrouve vite coincé; quand on est sur le continent, on peut toujours prendre un bus, ou un train, ou tout simplement marcher; ici chaque île est indépendante (et un peu loin à la nage...), et ya pas moyen de débarquer dans une île si on ne peux pas montrer un billet retour (bateau ou avion). Non, décidemment ce paradis pour touriste fortuné n'aime pas trop les bato-stoppeurs!

Après un premier tour des pontons du Marin, je n'ai pas trouvé un grand retour sur mes proposisions de services en tant qu'équipier confirmé et méga motivé; et surtout pas grand monde qui va vers le Vénez... Je vais essayer en Guadeloupe et puis on verra ce qu'on fait. si vraiment ya pas moyen il faudra bien encore une fois invoquer la fée aérienne sous peine de croupir sous un cocotier face au bleu turquoise, entouré de touristes blanchatres et bedonnants leur cocktail en main, et la crème solaire dans l'autre... (un cauchemar non?)

GRRR...

le forfait du cyber touche encore à sa fin!!

Au fait MERCI pour vos comlmentaires et mails!!
plus de temps dans un peu de temps

tsho

09.12.2006

Des photos! des photos!

2 nouveaux albums photo: Sal II et Tarrafal

manque la Transat et deux trois histoires
bon a plus tard encore
G

08.12.2006

La grand mare des canards

Ayest!
nous voila débarqués dans la baie du Marin en Martinique après 17 jours de grand bleu (enfin, pas tout les jours bleu). Ca fait quelque chose de retrouver la terre ferme :)
C'est comment déjà la vie sur la planète?
bon... pas eu encore le temps de vous lire ni de regarder les mails; le cyber ferme dans pas longtemps.
Enfin voilà, un beau chapitre se referme...
plus d'infos un prochain jour, avec plus de temps, pour l'instant on va profiter un peu de quelques plaisirs bien terrestres!

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