guyom

Bon ça rame...
le cyber café de Tarrafal est au fond d'une cour d'école, et on entends les enfants répeter leur leçon a voie haute et en coeur; c'est sympa comme ambiance, mais par contre le débit est plutot faible. Du coups je ne sais pas si je vais pouvoir mettre les nvelles photos en ligne. C'est balot (ou ballot?) vu qu'ensuite ya un grand truc bleu et mouillé a traverser, ou les connections internet ne courrent pas les rues. Et les photos du Capvert seront en ligne dans un mois, enfin, ça va pas gacher le plaisir, loin de la ;)

Car, cette fois ci c'est clair on part a l'assaut des fuseaux horaires! Une dernière Cachupa (plat Capverdien a base de thon, pois chiches et oeufs), une superbock bien glacée, et après une dernière nuit sans quart on lêve l'ancre demain matin. Le cap Vert est vraiment un endroit magique, on y trouve une culture mélangée entre le Brésil, le créole et l'Afrique de l'Ouest, peu de touristes (enfin la ou on était) et des îles trés différentes. Encore un endroit ou il faudrait passer plus de temps...

Le long prologue de cette transat touche a sa fin, et j'ai l'impression qu'il ne reste plus qu'un saut de puce avant les Antilles. Une fois arrivé, le prochain objectif (après avoir squatté la douche des Jacques en Guadeloupe ;) est de trouver un embarquement vers le Vénezuela. Visiblement bcp de plaisanciers renoncent a y aller, ou alors en groupe de voiliers, car il y aurait eu des problèmes. On verra sur place.

Petit saut de puce (que 24 heures de nav) entre l'île de Sal et le mouillage tranquille de Tarrafal au nord de l'île de Santiago (plus grosse île du Cap Vert ou se trouve la capitale Praïa). Que 3 voiliers dans la baie, on ne se marche pas dessus (a Palmeira - Sal il y avait entre 30 et 40 voiliers). On profite des derniers jours d'escale avant la traversée. Lundi on largue les amarres pour tracer direct vers la Martinique.

Petite note sur le blog, et sur cette bizarre expérience de publier sur internet ses photos de voyage en y mettant des notes et des textes. J'étais pas du tout motivé par cette idée au départ, et l'ai fait surtout pour donner des nouvelles aux proches, famille et amis, ainsi que pour donner des infos "logistiques" utiles a ceux qui voudraient me rejoindre, ou aux rencontres du voyage pour se retrouver plus tard. (Et d'ailleurs, rien que pour ça, le système vaut le coups) Au final, je m'aperçois que je m'amuse a trier les photos, les nommer, a revoir régulièrement les visages amis rencontrés, les paysages, les scènes passées qui sont déjà des souvenirs. De plus la vie sur un bateau laisse plein de temps pour ce genre d'occupations. Malgré plein de voyages, je n'ai jamais fait d'album photo et n'en ai jamais vu l'intérêt, fuyant avec inquiétude les éventuelles soirées diapos des "retours de voyage" des autres, et me voila a balancer des dizaines de photos sur le net, en écrivant des conneries... Ben, il faut croire que j'aime bien ça. Je ne suis pas sur d'y apporter tant de temps une fois sur le continent (le bato libère bcp de temps), mais j'y trouve égoïstement mon compte; comme si le fait d'y apporter un peu de temps, de soin, de mettre un peu en forme, d'organiser, d'archiver tout ça, permettait de fixer un peu plus les choses (surtout pour les photos); évitant que tout glisse comme du sable entre les doigts. Cela, d'ailleurs, n'empêche pas de vivre pleinement le cadeau du temps présent voire ça libère un peu, en gardant une continuité, une appartenance, un lien, un fil rouge. J'ai parfois l'impression d'en faire trop, et que c'est limite indécent de balancer des photos de tropiques alors que l'hiver s'installe en France, et que bon nombre de salariés ne vois plus le jour en dehors du bureau; mais bon, si ça peut faire réfléchir certains, et en faire bouger quelque uns (dans le bon sens bien sur! le leur)... Et puis bon, vous avez qu'a virer l'adresse du blog ;)
Voila, tout ce blabla pour dire, que c'est un petit plaisir que de mettre ces qqes photos en ligne, et que on peux partir en coupant les ponts, sans oublier le passé et en racontant le présent. Je vous embrasse tous!
Bye
G

Aprés une bonne soirée sur la jonque de Bruno et Elise (Lakatao de Brest), on a fait les pleins d'eau et de gasoil, pour être paré a partir demain soir.
Dernier petit tour dans l'ile de Sal, dernier cyber café express...
Demain on a 24 heures de voiles pour rejoindre l'ile ou se trouve Praia (La capitale) on va mouiller dans un coin pénard vers le Nord, y rester 3/4 jours, puis départ pour la transat prévu le 20 novembre de la-bas.

PS: 3 nouveaux albums photos :)

Le Cap Vert...
Magique moment ou on remet les pieds sur terre, ou on découvre un nouveau pays, une nouvelle langue, de nouvelles odeurs,
des couleurs qui pétent partout, on a vraiment quitté l'Europe, voici l'Afrique! Ici le portuguais se parle a la brésilienne et façon créole; une sorte de créo-lais, incompréhensible, sauf aprés une bonne dizaine de Grogos (le punch local).
Moment de sourires ou on retrouve tous les bateaux déjá rencontrés aux escales précédentes, plus plein de nouvelles rencontres sur terre.
Heureuse surprise! en arrivant hier aprés midi dans la baie de Palmeira on est accueillis par Nico, Alex et Benoit (equipage du "Réveurs" rencontrés a Peniche) qui viennent nous saluer en annexe; ils sont arrivés la veille après avoir cassé leur moteur, du coups manoeuvres de mouillage a l'ancienne, tout a la voile! Un peu plus loin on mouille a coté d'une chouette jonque rouge et blanche (Lakatao de Brest). On retrouve aussi l' Acalephe de Vincent allégée de ses deux équipier(e)s, qui visiblement on pris le parti de "T'Acalépher tomber le bato" (copyright Julien) histoire d'aller voir ailleurs... D'ailleurs Daphné et Paco cherchent Bato pour Brésil, si ya des volontaires?

A peine débarqués on tombe sur Grillon et Sylvain, des connaissances Capverdiennes de Thomas qui nous aiguillent direct sur le bon plan du soir, "Ze place to be" a Sal ce soir, le BBQ chez le Rasta Jules César au fond de la plage... Qui habite son vaisseau de pierres tout de bric et de broc au bord de l'eau.

Aprés un bon petit beach-foot entre une équipe franco-anglo-capverdienne et une autre capverdienne (8 a 3 pour nous! l'honneur est sauf), on retrouve la majorité des équipages au mouillage pour une nuit mémorable rythmée par les chansons de Grillon, les Grogos, les steaks de thon et d'autres poissons indéfinis etc... Une note spéciale pour la gentillesse et l'hospitalité des capverdiens qui ont trop assuré.
Bref une arrivée comme on les aime pour une escale qui s'annonce haute en couleurs...

Parlons un peu du trajet Graciosa - Sal. Pas grand chose a dire, on a retrouvé tout de suite le rythme des quarts (on fait depuis le début chacun 3 quarts de 2 heures par jour), avec cette sensation étrange d'un temps différent, a la fois haché par la succession de petites journées de 6 heures et en même temps temps tranquille, paisible ou on a justement tout le temps! Le temps de lire, de s'occuper de préparer a manger, d'écrire, de dormir, ou de rien faire en regardant la mer, bref un temps précieux et jamais ennuyant. Sinon, premières bonnes prises a la traine avec 4 belles daurades coryphènes dégustées sur le vif en grillades, rillettes... Un magnifique ballet nautique de dauphins (le Marineland n'a qu'a se rhabiller), ou on les a vus faire des bonds de 2/3 mètres au dessus de l'eau, et se tirer la bourre en jouant a pleins de jeux cons du style, la plus belle pirouette, celui qui saute le plus loin etc. Un véritable spectacle et une émotion super forte, de voir ces animaux sauvages s'amuser autant, pour le simple plaisir de jouer et pour notre régal.
Sinon on a passé le Tropique du Cancer, nous sommes enfin SOUS LES TLOPIQUES! (a prononcer avec l'accent créole). Ça se ressent d'ailleurs dans le temps, fini les polaires et les duvets, la tenue de rigueur c'est le maillot de bain et basta!
Voila pour les qqes news du front, comme vous pouvez le voir c'est pas tous les jours faciles... mais bon on s'accroche, on en a vu d'autres.
Allez Kenavo! ya du monde qu'attends pour le micro-cyber de Sal (que 2 PCs).
PS: c'est cool de vous lire